Pascale Labbé, voix
François Cotinaud, saxophone et clarinette, voix
Jérôme Lefebvre, guitare, voix
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L’ensemble
Luxus est né de la complicité entre François Cotinaud, Pascale Labbé et Jérôme Lefebvre qui ont collaboré au sein du projet Text'up. Ils utilisent les
formes musicales les plus diverses pour composer et improviser avec des textes.
Aujourd'hui c'est la poésie de Rainer Maria Rilke extraite des "sonnets à Orphée" qu'ils mettent en musique.
L'Orphée de Rilke Orphée le musicien, chanteur et enchanteur nous fait entendre -pour peu que nous sachions l'écouter- cette mélodie des choses chère à Rilke. A travers les Sonnets à Orphée, le poète nous parle de notre humanité et de notre rapport au monde.
De ces poèmes habités par la lyre et le chant d'Orphée, chaque membre de l'Ensemble
Luxus a composé des pièces qui portent ces textes à nos oreilles, avec
le souci de la musicalité, de l'intelligibilité et du sens. Ainsi se
révèle une grande diversité d'univers musicaux dans lesquels le
personnage d'Orphée, fil d'Ariane de ce voyage sonore dans l'univers
rilkéen, donne toute la cohérence.
Ce projet donnera lieu à l'enregistrement d'un cd au studio Lakanal qui
sortira en février 2016 suivi de concerts en France et à l'étranger.
"Les réécritures du mythe d’Orphée
s’attachent en général à explorer les possibilités du chant et ses
capacités d’enchantement du monde. Rainer Maria Rilke, dans ses Sonnets,
interroge les limites de la musicalité et du son, qu’ils proviennent du
personnage, de sa lyre ou bien de la nature qui l’entoure. Le silence,
souvent défini comme absence de bruit, devient dès lors un instant où se
déploient le son et le sens : loin de n’être que négative, cette notion
est ici – comme en musique – nécessaire à l’épanouissement des mots,
ainsi qu’à la méditation du récepteur. Avec Orphée, Rilke trouve le
silence en soi après un long processus de maturation, depuis Les Cahiers
de Malte Laurids Brigge jusqu’aux Elégies de Duino, et s’intéresse à
toute la palette de sonorités que lui offre l’espace poétique : silence,
chuchotis, bruit, cri, chant… Dans ces vers, le personnage sombre dans
le « presque rien », sa mélopée se transforme en murmure indistinct,
paradoxalement plus vivant que jamais, car il est ici une trace
persistante que suit le poète."
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